Tu as changé mon deuil en allégresse. Tu as délié mon sac et tu m’as ceint de joie (Ps 30:12)
Martin Luther, le grand théologien du XVIe siècle, a passé par des moments de combats redoutables, au sein desquels il se sentait abattu et défait, tant l’adversité était grande.
Un jour son épouse se présenta devant lui revêtue de vêtements de deuil, ce qui ne manqua pas de l’interpeller.
« Qui est mort ? » demanda Luther
« Dieu », lui répondit la femme
« Dieu ! » s’exclama Luther horrifié. « Mais comment peux-tu dire une pareille chose ? »
Elle lui répondit : « Je dis seulement ce que tu es en train de vivre. »
Luther prit effectivement conscience qu’il était en train de gérer son existence comme si Dieu n’était plus le Vivant qui voulait prendre un tendre soin de son serviteur. Cette prise de conscience transforma son regard sur sa sombre situation et il retrouva les forces nécessaires pour continuer la lutte dans une tout autre perspective.
Notre parcours de croyant peut également être caractérisé par des vallées profondes, ténébreuses, au sein desquelles notre aveuglement est devenu à ce point profond que nous ne prenons même plus conscience que le Dieu avec lequel nous avons pu faire alliance est réellement présent avec nous dans toutes nos luttes, prêt à nous secourir. Accueillons-Le de nouveau comme Celui qu’Il est vraiment !