Le sycomore dont la Bible nous parle (à ne pas confondre avec l’érable sycomore) est un arbre qui était courant en Palestine et en Égypte (2 Chroniques 9:27Le roi rendit l’argent aussi commun à Jérusalem que les pierres, et les cèdres aussi nombreux que les sycomores qui croissent dans la plaine. ; Psaume 78:47Il fit périr leurs vignes par la grêle, Et leurs sycomores par la gelée.). Le roi David avait même établi un intendant sur les sycomores (1 Chroniques 27:28Baal–Hanan, de Guéder, sur les oliviers et les sycomores dans la plaine ; Joasch, sur les provisions d’huile).
Cet arbre n’est pas pourtant parmi les plus nobles. Son bois n’a rien de comparable avec celui du chêne, du cèdre, de l’acacia qui sont imputrescibles. Et que dire de ses fruits inconsommables à l’état naturel ! Certes, le sycomore, de part ses larges branches horizontales qui se trouvent à faibles hauteurs, est apprécié de part l’ombrage qu’il procure.
Voyons maintenant ce que cet arbre peut nous apprendre.
Les fruits du sycomore doivent être percé par un outil tranchant ou un clou pour laisser s’écouler un suc laiteux inconsommable. Une fois cette opération effectuée, une maturation commence et c’est après quelques jours seulement que l’on peut manger ce fruit qui pousse à même sur les branches de l’arbre.
Ces fruits sont une image de ce que nous pouvons produire naturellement. Cela a l’apparence d’un fruit mais il est impropre à la consommation ! Il faut alors l’action d’un clou qui le blesse et le perce pour commencer un travail salutaire.
Ne peut-on pas y voir l’opération salutaire de l’oeuvre de Christ ?
Notre vieille nature, notre vieil homme qui produit tant de fruits, a besoin d’être crucifié avec le Christ Jésus pour nous vider de nos convoitises et envies diverses, et de notre orgueil (Galates 6:14Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus–Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! ; Romains 6:6sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché).
Nous devons donc tous passer par la mort avec Christ afin de nous vider de ce qui nous enfle ; du levain qui fait monter la pâte de notre orgueil et de notre propre importance. Alors commence avec le Seigneur Jésus une maturation qui nous rendra agréable à Dieu et utile pour les autres.
Rester à l’ombre du sycomore est sécurisant pour notre vieille nature mais cela nous donne un repos illusoire. Comme Zachée qui ne pouvait que monter sur cet arbre (il a utilisé ce qu’il connaissait dans sa vieille nature), nous devons le quitter promptement et ouvrir la porte de notre coeur à Celui qui désire la première place (Colossiens 1:18Il est la tête du corps de l’Eglise ; il est le commencement, le premier–né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier.).
Donner la première place à Jésus n’est-ce pas là une crucifixion de notre vieille nature, de ce qui cherche toujours à être en avant ?
Pour Zachée, c’était l’ultime possibilité de voir Jésus qui passait une dernière fois à Jéricho pour aller vers Jérusalem afin d’y accomplir l’oeuvre salvatrice de Dieu. Jésus est venu pour Zachée et pour tous ceux qui désiraient le voir comme pour cet aveugle rencontré près de Jéricho (Luc 18:35Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin, et mendiait.).