Au siècle dernier, à Dublin, dans un tramway en marche, un insecte pris au piège derrière les vitres levées mêlait son bourdonnement angoissés au bruit des conversations des usagers et au fracas du convoi. Le contrôleur s’en aperçut. Mais, au lieu de pourchasser l’intrus, il fit stopper le tramway.
Puis, s’adressant aux voyageurs : »Excusez-moi de vous infliger ce léger retard, leur dit-il, mais cet insecte est un éphémère. Il sera mort demain matin. Je ne veux pas qu’il passe en prison la seule journée de sa vie adulte. »
Les vitres furent baissées, et le captif prit son essor vers l’air libre.
Éphémères, nous le sommes tous, car notre vie est bien courte sur cette terre. Et nous sommes plus ou moins prisonniers de nos circonstances, de notre mode de vie, de nos passions sur cette terre devenue invivable.
Nous nous agitons, en nous efforçant de trouver la liberté, mais en vain. Nous ressentons bien, au fond de nous-mêmes, que nous ne sommes pas appelés à vivoter, mais à vivre à pleins poumons… Qui donc pourra nous venir en aide ? Dieu veut délivrer les captifs. C’est pour cela qu’Il est venu sur la terre pour nous sauver.
Tant que nous n’avons pas saisi par la foi la liberté qui nous est offerte, nous sommes semblables à cet éphémère cherchant en vain une sortie pour accéder à l’air libre.
Mais quand nous avons reconnu et accepté la liberté que Jésus nous a acquise, quel essor merveilleux pour notre vie, pour ce temps et pour l’éternité !