« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. » (Hébreux 12:1-2)
« Galérer », ou « c’est galère », sont des expressions banales aujourd’hui.
Mais sait-on qui étaient ceux qui étaient envoyés aux galères sous le règne de Louis XIV en France ?
Les prisonniers de droit commun, bien sûr, mais aussi tous ceux que l’on appelait « hérétiques ».
Entre 1685 et 1752, on a compté 7370 condamnations de ces hommes qui préféraient mourir plutôt que de renier leur foi.
Marqués au fer rouge des trois lettres infamantes : GAL, désignés sous leur numéro d’écrou, enchaînés par le cou à un assassin ou à un voleur, ils attendaient de partir sur les galères royales.
Là, ils ramaient jusqu’à la mort, à la cadence imposée par les gardes-chiourmes au fouet cruel.
Dans leurs prisons, ils chantaient.
Sur la longue route jusqu’à Marseille, ils chantaient.
Sur la mer s’élevait le chant des Psaumes.
Comme les premiers chrétiens, ils se réjouissaient « d’avoir été estimés dignes de souffrir des outrages pour le nom » de Christ (Actes 5:41).
Comme l’apôtre Paul et son compagnon de cellule, ils « chantaient les louanges de Dieu et les prisonniers les écoutaient » (Actes 16:25).
Même dans la souffrance, ils manifestaient leur joie d’être les témoins du seul grand Dieu, ils proclamaient leur espérance et leur confiance.
Qui étaient les vainqueurs, les vrais hommes libres ?
Ces galériens ou leurs bourreaux ?
Ceux qui pouvaient dire : Qui nous séparera de l’amour du Christ ?… Détresse, persécution, faim, dénuement, angoisse ?… Dans toutes ces circonstances, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés (Romains 8:35-37).