1 Pierre 5:6 Humiliez–vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable ; 7 et déchargez–vous sur lui de tous vos soucis, car lui–même prend soin de vous. 8 Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. 9 Résistez–lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. 10 Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus–Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui–même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. 11 A lui soit la puissance aux siècles des siècles ! Amen !
Un serviteur de Dieu raconte comment sa mère, chrétienne, mais d’une nature trop sensible, se faisait du souci pour tout et pour rien. Il essayait de la convaincre que se tourmenter était aussi un péché. Mais, peine inutile, elle souffrait, même à l’avance, de maux qui n’arrivaient jamais… Un beau matin, cette mère, très aimée, parut au déjeuner le visage rayonnant. Son fils lui en ayant demandé la raison, elle lui raconta le rêve qu’elle avait eu au cours de la nuit. Une grande foule, dont elle faisait partie, marchait sur une longue et grande route. Chaque personne avait l’air las, soucieux et presque tout le monde portait un petit paquet, enveloppé de noir, qui paraissait fort lourd. La dame remarqua aussi de nombreux individus, au visage repoussant, qui circulaient sans bruit, parmi les autres voyageurs, et dont la tâche consistait à déposer à terre ces paquets noirs, pour être ramassés ensuite par les passants, déjà si las, pourtant. Elle-même, comme les autres, était chargée d’un fardeau inutile.
Tout à coup, levant les yeux, elle aperçut un homme au visage lumineux qui se penchait tendrement, ici et là, vers l’un ou l’autre des voyageurs, pour les consoler. Lorsqu’il s’approcha d’elle, elle reconnut le Sauveur et le regarda avec angoisse.
« Je suis si lasse, Seigneur », dit-elle.
Il sourit tristement et dit : « Mon enfant, ce n’est pas moi qui t’ai donné ce fardeau, mais bien l’Ennemi, ton ennemi. Jette ce paquet loin de toi et refuse d’en toucher un autre, même du bout des doigts. Ton chemin deviendra plus facile et tu marcheras comme portée sur les ailes d’aigle. » Puis il lui toucha la main et une paix ineffable inonda le cœur de la chrétienne en même temps qu’elle lâchait le misérable paquet noir. Mais comme elle s’apprêtait à se jeter aux pieds du Sauveur bien aimé pour l’adorer, elle se réveilla, ayant enfin compris sa leçon.
Dès cette nuit mémorable, délivrée de ses soucis par la foi en celui qui tient notre vie passée, présente et à venir entre ses mains puissantes – si seulement nous le laissions faire – cette chrétienne fut, dans sa famille, la personne la plus confiante et heureuse de toutes.
« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis… »