Daniel se distingue des autres prophètes. Son livre embrasse le temps des nations (Luc 21/24-37), c’est à dire la très longue période allant de la déportation à Babylone au rétablissement futur d’Israël sous le règne de Christ. Mais cet homme de Dieu nous parle aussi par son exemple.
Que de leçons nous pourrons apprendre avec lui !
La toute première est cette ferme décision de coeur de ne pas se souiller… (v 8).
Jeune étranger amené à la cour du monarque païen, il pourrait trouver bien des excuses pour se conformer au régime royal (contraire aux ordonnances de la loi).
Que reste-t-il du culte juif, maintenant qu’une partie des ustensiles du temple détruit se trouve à Babylone ? (v 2).
Lui-même n’est-il pas un captif, objet d’une bienveillance particulière qu’il mépriserait en refusant les mets du roi ?
Ne serait-ce pas attirer dangereusement l’attention sur lui et sur ses amis ?
Mais pour cet homme de foi, ni ses difficultés personnelles, ni le milieu hostile, ni la ruine du culte judaïque n’enlèvent quoi que ce soit à l’autorité de la parole de son Dieu.
Cette Parole a-t-elle la même valeur pour nous ? Alors soyons aussi soigneux que ces jeunes gens pour ôter de notre « régime » tout ce qui peut souiller notre corps et notre esprit (2 Corinthiens 7/1).
Si nous avons le désir d’être fidèles, nous pouvons toujours compter sur le secours du Seigneur. Il est Maître de nos circonstances et quand nous avons courageusement pris position pour lui, il ne permet pas, à cause de sa gloire, que nous soyons confus devant le monde.
« Car j’honorerai celui qui m’honore », telle reste sa promesse (1 Samuel 2/30).
Envers Daniel et ses compagnons, Dieu intervient ici de deux manières.
En premier lieu, il dispose favorablement le coeur d’Aschpenaz (comp. l’histoire de Joseph dans Genèse 39/21).
Puis, il permet que l’aspect physique des quatre jeunes gens vienne justifier le changement de nourriture.